Depuis près de deux années, j’entraine mon berger allemand à devenir un chien de service. Dans la majorité des cas, lors de nos sorties, mon berger devient le sujet d’attention. Et puis, une personne osera s’approcher pour converser :
- L'autre — C’est votre chien?
- Moi — Oui
- L'autre — De quelle race est votre chien?
- Moi — Berger allemand croisé
- L'autre — C’est un chien qui fait quoi?
- Moi — Un chien de service.
- L'autre — Ça veut dire quoi?
- Moi — Euh, chien accompagnateur ou pour le stress post-traumatique.
- L'autre — Pourquoi vous l’amenez avec vous?
- Moi — Je l’entraine.
- L'autre — Vous l’entrainez pour qui?
- Moi — Pour moi
- L'autre — oh! Pour vous?
- Moi — Oui
- Silence.
Les regards deviennent évasifs comme si la gêne ou le spectre de la survivance faisait peur, comme s’il n’y avait aucun mot pour exprimer l’étrangeté du moment. Un silence qui me renvoie inévitablement à une normalité bien différente de l’autre. Qu’importe... la vie recommence doucement grâce à ce petit paquet de bonheur qui veille sur moi!
Une étude américaine indépendante a, aux États-Unis, démontré qu’accompagné d’un chien de service, 82 % des gens qui souffrent de stress post-traumatique ont vu une réduction significative de leurs symptômes et 40 % ont même pu réduire l’usage de leurs médicaments. Non négligeable puisque 30 % des victimes d’agressions sexuelles souffrent de stress post-traumatique.
Why We Need To Talk About Sexual Assault And Service Dogs
Service Dogs for Sexual-Assault Survivors
New studies focus on service dogs and PTSD