🇮🇶 Le terme « Hippocampe » qui apparaît dans le titre fait référence à l’hippocampe du cerveau dans lequel sont enregistrés les phénomènes traumatiques. L’artiste en a découvert son existence et son rôle par les travaux de la Dre Muriel Salmona, psychiatre et militante française en matière de violences sexuelles. Cette structure tient son nom de sa forme, qui ressemble à celle du un cheval de mer. Elle influence la manière dont on se sort de ces dislocations de l’âme et du corps que sont les traumas. Est ainsi née l’association symbolique puissante et intime entre la mémoire et la mer, lieu imaginaire de tous les subconscients et de tous les inconscients. Niché au creux d’une cavité cérébrale reculée, l’hippocampe parcourt, lors des processus de guérison, un voyage immobile dont les étapes mènent la personne de l’obscurité de la douleur et de la peur de mourir jusqu’à la lumière de la renaissance et de la vie.
🇬🇧 The word "Hippocampus" which appears in the title refers to the hippocampus of the brain in which traumatic phenomena are recorded. The artist discovered its existence and its role through the work of the Dr. Muriel Salmona, a psychiatrist and French activist in the field of sexual violence. The hippocampus structure takes its name from its shape, which resembles that of a sea horse. It influences the way we come out of these dislocations of soul and body that are traumas. Thus was born the powerful and intimate symbolic association between memory and the sea, the imaginary place of all the subconscious and all the unconscious. Nestled in the hollow of a remote cerebral cavity, the hippocampus follows, during healing processes, a motionless journey whose stages lead the person from the darkness of pain and the fear of death to the light of rebirth and life.
🇫🇷 L'album utilise un processus de création musicale innovant et inédit exploitant les effets physiologiques de la mémoire post-traumatique en réunissant arts technologiques, arts numériques, chanson populaire et témoignages de survivants. Équipée d'un casque EEG de 64 capteurs générant chacun près de 256 canaux d'information, Marie Martine Bédard a successivement ramené à sa mémoire les étapes de son parcours de survivante. Par la suite, pour préserver cette masse d'informations enregistrées, ne pas dénaturer sa structure et la transformer en quelque chose de potentiellement musical, l'équipe de Nicolas Reeves (NXI Gestatio) a développé un logiciel doté d'une interface pour transformer les données en un véritable instrument de musique. Ainsi, l'artiste a pu utiliser les formes d'ondes cérébrales enregistrées (électroencéphalogrammes) comme matériau de composition pour créer des mélodies et des embryons rythmiques pour les neuf morceaux de l'album. Présents tout au long de l'œuvre, ils ont été soigneusement choisis pour correspondre à l'étape du parcours de l'artiste qu'illustre chaque chanson. Ils sont clairement audibles dans les introductions des chansons, les passages instrumentaux et la conclusion.
🇬🇧 The music album uses an innovative and unparalleled music creation process harnessing the physiological effects of post-traumatic memory by bringing together technological arts, digital arts, popular song, and survivor testimonies. Equipped with a 64-sensor EEG cap, each generating nearly 256 channels of information, Marie Martine Bédard successively brought her survivor journey stages to her memory. Subsequently, to preserve this mass of recorded information, not distort its structure, and transform it into something musically potential, Nicolas Reeves's team (NXI Gestatio) developed a software with an interface to turn the data into a genuine musical instrument. Thus, the artist could use the recorded brainwave forms (electroencephalograms) as compositional material to create melodies and rhythmic embryos for the nine pieces of the album. Present throughout the entire work, they were carefully chosen to correspond to the stage of the artist's journey that each song illustrates. They are clearly audible in the song introductions, instrumental passages, and the conclusion.
« 7 femmes, mes sœurs d'armes, ont livré des témoignages touchant dont j'ai utilisé des extraits dans les chansons de l'album. Je crois nécessaire de les partager de manière intégrale pour que chacun puisse y saisir toutes les complexités et les traumatismes qui entourent les parcours de guérison. »
Marie Martine
🇫🇷 Marie Martine Bédard a appris à lire les notes de musique avant les mots. Adolescente, elle transgresse les interdits avec plaisir pour déjouer le sort d’une «fille de bonne famille». Motos, communes, guitare, tournées, travail de mannequin, amours et études en musique à l’Université de Montréal forment les méandres de son quotidien. Rien ne l’effraie, l’avenir promet.
Mais, ce parcours magnifique en surface cache plusieurs agressions. La dernière, le châtiment capital.
Moins de deux mois après avoir donné naissance à son premier fils, au cœur de son quartier, Le Plateau-Mont-Royal, elle est la proie d’un prédateur sexuel récidiviste évadé de prison la veille. Il est 11 heures du matin.
Elle assiste impuissante à sa mise à mort pendant que de l’autre côté des vitres du commerce, un soleil d’été plonge sur la rue Saint-Denis qui, elle, déborde de vie.
En reprenant connaissance, les premiers mots qu’elle entend sont ceux du père de son bébé que l’employée du commerce lui transmet après qu’elle eût tenté de le convaincre de venir retrouver sa femme. Les mots du père étaient « est-ce nécessaire que je vienne? »
Commence alors la bataille de sa vie.
Considérant l'horreur et les manchettes des journaux de ce fait divers, il serait normal de croire que l’artiste était la victime parfaite et qu’elle obtint tout le soutien nécessaire, mais il n’en est rien.
C’est donc après des années de silence et devant autant de « bon sens profané », encore et encore, qu’elle décide de renouer avec la musique pour retrouver sa voix et donner naissance au projet hippocampe et célébrer la vie enfin retrouvée.
🇬🇧 Marie Martine Bédard learned to read music before the words. As a teenager, she enjoyed breaking the rules to defy the fate of a "good family girl". Motorcycles, communes, guitars, touring, working in the fashion industry as a model, love and music studies at the University of Montreal formed the meanders of her daily life. Nothing scared her, the future promised.
This beautiful journey on the surface yet hides many assaults. The last one… like the death penalty.
Less than two months after giving birth to her first son, in the heart of her neighbourhood, Le Plateau-Mont-Royal, she is the prey of a repeat sexual predator who escaped from prison the night before. It is 11 o'clock A.M.
Helplessly, she watches her own demise while on the other side of the store window, a summer sun falls onto the busy Saint-Denis street.
Upon regaining consciousness, the first words she hears are those of the father of her baby, which were relayed by the store employee after she had tried to convince the man to come and meet his wife. The father's words were "Is it necessary for me to come? »
The battle of a lifetime begins.
The newspapers headlines about this tragic event would suggest to you that the artist was the perfect victim and therefore should have had received all the necessary support, but this is not the case.
After years of silence and of mistreatment, Marie Martine Bédard decides to reclaim her voice and give birth to the Hippocampus Project (Projet Hippocampe) and celebrate newfound life.
Musique / Music : Marie Martine Bédard & Christine Roberge
Paroles / Lyrics: Marie Martine Bédard, Jonathan Harnois & Franck Maras
Voix / Vocals: Marie Martine Bédard
Batterie / Drums : Marc Chartrain
Électroencéphalogrammes / Electroencepphalograms : Jean-François Lemieux & Marie Martine Bédard
Guitare basse et contrebasse / Bass guitar and : Jean-François Lemieux
Guitares classique/électrique/acoustique / Classical, acoustic and electric guitars: Marie Martine Bédard
Guitare classique solo (Jusqu'à la mort) / Classical guitar solo (Jusqu'à la mort) : Lauren Belec
Guitare électrique / electric guitar: Christine Roberge
Capture EEG et développement de l'interface hippocampe : Nicolas Reeves, laboratoire NXI Gestatio
Réalisation / Producer : Jean-François Lemieux
Co-réalisation / Coproducer : Marie Martine Bédard
Ingénieur de son et Mixage / Sound engineer and Mix : Philippe Pelletier, Thank you Smoking Studio
Matriçage / Mastering : David Laurendeau, Studio du lot 24
Photos: Caroline Durocher
Photos-montages / Photo editing : Caroline Durocher et Marie Martine Bédard
Graphisme / Design : Marie Martine Bédard
Logo : Julie Desmarais Design