Le vent chaud souffle en ce 21 juillet 2015. Mais à quoi penser?
À tout ça...
Un prédateur sexuel est condamné une troisième fois dans l’histoire de sa carrière de prédateur sexuel en 2011. La mienne avec ce récidiviste commence dans les années 80, un 21 juillet. Une histoire que je garde pour moi jusqu’en 2007, année à laquelle j’entreprends mes premières démarches. Ce sera en vain.
Dès 2008, juste le fait de le savoir déambuler dans les rues me hante, et ce, à un point tel que mes relations avec mes proches et collègues se détériorent significativement.
Quand je tends la main, c’est avec une grande maladresse. La définition du victim blaming prend un tout autre sens.
C’est ainsi que malgré la réapparition de mon agresseur dans les manchettes, malgré ses nouveaux crimes comme de la sentence de 15 ans qu’il écopait pour les crimes commis sur et contre moi, malgré mon dossier médical avec l’IVAC et l’Hôtel Dieu de Montréal... la honte autour de moi est palpable, le mépris comme le déni aussi. Je devrai faire mon chemin seule, il faut bien que j’en revienne non?
« Si tu ne guéris pas bientôt, je vais partir ».
Je me terre donc chez moi. Je ne sais trop comment dire, comment faire. Les absents ont tort. Je pleure, et de crises de panique en crise de panique mon corps frémit sous l’apparence trompeuse des sourires « Facebook ».
Mon époux me quitte.
« Ce n’est plus mon problème », finira-t-il par me lancer.
Silence.