J’entends souvent les mêmes questions relativement au nom du projet que j'ai mis sur pied, Le projet hippocampe. Pourquoi ce nom? Ça veut dire quoi? Quel rapport avec mon histoire, le viol, la survivance, le stress post-traumatique ou même la musique?
Alors, pour y répondre, je partage ce soir la première page de mon carnet hippocampe!
C’est entre 1587 et 1861 que des scientifiques allaient marquer, sans le savoir, ma réalité contemporaine de survivante et d'artiviste.
Comment?
D’abord en comparant les formes des structures ondulées et bouclées du cerveau à des chevaux de mer pour ensuite leur donner le nom d’hippocampe.
C'est ainsi, qu'assaisonné du récit des disputes entre les scientifiques Thomas Huxley et Richard Owen au sujet de l’évolution humaine et satiriquement appelée « La grande question hippocampique », ce petit bijou d’histoire m’inspire suffisamment pour que je me propulse à fond de train sur une nouvelle avenue.
D’une lecture à une autre, je laisse tomber le masque de mon ignorance et de mon sentiment d'impuissance. Et, dans une candide projection, j’entends l'hippocampe me dicter à contre-courant mon chemin, mais toujours au diapason de mon expérience vitale.
Voici quelques traits distincts à l'hippocampe et dont la découverte a réveillé chez moi un sentiment de familiarité et ce, simplement de par une normalité bien marginale. (Source: Larousse)
1. Nageant à la verticale, ce poisson à l’anatomie excentrique évoque le profil du cheval auquel il fut maintes fois comparé et à qui il doit son nom...
2. L’hippocampe ne peut manquer d’étonner quiconque l’observe...
3. Son anatomie bigarrée combine une tête et un cou ressemblant à ceux du cheval, un corps enfermé dans une cuirasse comme celui des insectes, une queue préhensile telle celle d’un singe, des yeux orientables comme ceux du caméléon et, enfin, une poche sur le ventre ressemblant à la poche marsupiale de la femelle du kangourou...
4. Il arrive parfois aussi que plusieurs hippocampes s’entraident en utilisant les corps de leurs congénères comme supports ; têtes et queues s’entremêlent alors, formant parfois de véritables “nœuds” d’hippocampes...
5. Incapables d’affronter directement leurs prédateurs ou de les fuir, les hippocampes se fondent dans les paysages sous-marins. Cette stratégie de camouflage n’exclut pas pour autant l’adoption de couleurs chatoyantes et vives comme en exhibent certaines espèces tropicales des récifs coralliens, capables de changer de couleur à la moindre alerte...