Une couverture de brouillard m’enveloppe comme un isoloir noir
Avant qu’un regard sanglant n’y sectionne mon vomitoire,
Pour y apposer l’odeur acide d’une visqueuse mémoire.
Mais avant qu’un vent glacial y transporte mon obligation de résilience,
Je fais fuir mes pinceaux sur les cadrages de bois de ma vigilance
Jusqu’à ce que lamentablement l’aube se lève en silence.
Où est l'autre?
La tête dans le sable, il vit pour soi et se défile,
Fuit les fantômes d'une culture vieille comme la peste
Que seules les mères, les vraies osent maudire.
Mon mirage s’est éteint, il n’y a pas de Dieux sur terre,
Personne pour consoler ma souffrance,
Ou réchauffer mon cœur de mère.
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